Les départements des Antilles françaises connaissent de profondes et rapides mutations démographiques, économiques et sociétales, et de graves crises sanitaires et environnementales, qui nécessitent de profondes évolutions des systèmes alimentaires. Le projet TD-S2A (Territoires Durables-Systèmes Agricoles et Alimentaires) vise à établir les bases nécessaires et les outils qui permettront de définir et d’analyser différents scénarios d’évolution possible des systèmes alimentaires en Guadeloupe et en Martinique. L‘outil MOSUT a été conçu initialement pour la France et es territoires de France hexagonale. La mission consistera à adapter le modèle MOSUT aux conditions tropicales des Antilles (paramétrage du modèle), et, dans une seconde phase, à effectuer des simulations à l’échelle du système agroalimentaire de la Guadeloupe selon différents scénarios (test du modèle).

En premier lieu, il s’agira de réunir les données statistiques adéquates, pour toutes les productions agricoles. Un effort particulier devra être porté aux systèmes vernaculaires, particulièrement présents aux Antilles, et aux systèmes complexes comme l’agroforesterie. 

MOSUT fonctionne avec une liste de cultures associée à  une table de données nécessaires pour les calculs. En second lieu il s’agira donc d’intégrer les cultures tropicales, non prises en compte dans la version actuelle, dans cette table de référence. Les facteurs d’émissions de GES sont également modifiés par le climat tropical et doivent être adaptés. Les systèmes diversifiés doivent être intégrés dans MOSUT, pour prendre en compte les possibilités d’évolution de la sole agricole dans une perspective de souveraineté alimentaire renforcée. Une partie du travail consistera également à identifier et caractériser les types de systèmes existants (conventionnel, agriculture à bas niveau d’intrant, AB) et à en quantifier les principales variables (rendements, besoins en fertilisation, pratiques phytosanitaires, pratiques agroécologiques alternatives, consommation d’énergie via la mécanisation, possibilité d’implanter des couverts...). De la même manière, les systèmes d’élevage des Antilles, très différents de ceux de la métropole et qui engendrent des modes de calcul des émissions différents seront à intégrer. Comme pour la partie « cultures » le travail consistera à décrire les systèmes d’élevage présents aux Antilles et à en identifier les principales caractéristiques (performances, gestion des déjections, part du pâturage, rations alimentaires et émissions de GES).  Enfin, le paramétrage des intrants et des modes de calculs affectés sera réalisé (prise en compte du transport, des conditions tropicales).

Après cette phase de paramétrisation, le modèle sera testé en fonction de plusieurs scénarios d’évolution. 

Basé en Guadeloupe sur le centre de Neufchateau du Cirad, le VSC sera co-encadré par le CIRAD et SOLAGRO.

Vous êtes ingénieur.e agronome.
Vous avez un Master en agronomie / agroécologie

Vous possédez des compétences en :
- agronomie systémique
- agronomie tropicale
- organisation et traitement de données

Aptitude et goût pour la recherche agronomique.

S'agissant d'un poste où vous travaillerez avec divers acteurs dans différents contextes socio-culturels, vous devrez :
- posséder des aptitudes de travail en équipe et en réseau ;
- savoir communiquer vos résultats aux acteurs agricoles (agriculteurs, conseillers agricoles, formateurs, institutionnels...).

En tant qu'ingénieur.e vous devrez avoir démontré une très bonne aptitude à la rédaction de synthèses en français et en anglais.

Une expérience (stage) en région tropicale sera appréciée.
Le Permis B est requis pour différents déplacements

Le poste est ouvert aux personnes n’ayant jamais effectué de VSC ou ayant effectué un VSC d’une durée inférieure de 12 mois