Le projet PARSITROP propose d'accélérer la transition des filières maraîchères antillaises en intervenant au plus proche des producteurs pour : i) caractériser et suivre les ravageurs majeurs et leurs dégâts, ii) explorer l'ensemble des alternatives disponibles, chimiques et surtout non chimiques et iii) élargir la palette des solutions offertes aux agriculteurs (pharmacopée locale pour des PNPP, biocontrôle, auxiliaires, lutte physique, lutte variétale, conduite de culture innovante, approche systémique par combinaison de leviers).

L'usage de la protection physique des cultures maraîchères à l'aide de filets anti-insectes est en plein essor en Europe et en Afrique subsaharienne, notamment en agriculture biologique. La protection physique qui induit une réduction importante d'usage de pesticides occupe une place dominante dans la démarche de Protection Biologique Intégrée (PBI) de par sa compatibilité avec l'ensemble des autres pratiques alternatives de gestion des ravageurs (lutte biologique, biocontrôle, utilisation des plantes de services…). Aujourd'hui, aux Antilles, la protection physique se limite majoritairement aux toiles insect-proof pour empêcher les insectes vecteurs de viroses (dont les aleurodes) de pénétrer sous les serres.

Dans le cadre du projet PARSITROP, il s'agira d'identifier, pour les cultures de plein champ, les meilleures combinaisons de facteurs tels que le type de filet, la dimension de la maille, le mode de pose/d'ouverture éventuelle et l'association avec d'autres pratiques agroécologiques.
La démarche reposera sur la co-conception à travers l'organisation d'ateliers de concertation afin de définir les contraintes et de poser les critères pour la construction et l'évaluation de prototypes. La conduite des expérimentations de mise en œuvre des prototypes se fera à la fois en station et chez des producteurs volontaires. Chaque boucle d'innovation se clôturera par l'évaluation des prototypes voire des propositions d'amélioration pour un nouveau cycle.

Les cultures modèles cibles retenues pour la protection physique sont le chou et la tomate. Pour ces cultures, les propositions d'innovation devront prendre en compte la conduite culturale, le développement et la croissance des plantes, les ravageurs et auxiliaires, les contraintes liées au microclimat généré sous les filets…

Toutes les actions devront faire l'objet de compte-rendu et d'une synthèse globale pour une restitution des résultats à destination des acteurs et bénéficiaires du projet.

Les livrables attendus potentiels sont l'élaboration d'une fiche technique sur la pratique de la protection physique ainsi que la rédaction des bases pour la soumission d'une proposition de MAEC.

Vous êtes ingénieur.e agronome ou titulaire d'un master équivalent.

Votre profil devra inclure des compétences :

- En agronomie systémique,
- Sur des démarches de co-conception,
- Sur la conduite d'expérimentations agronomiques.

S'agissant d'un poste où vous aurez à travailler avec divers acteurs dans différents contextes socio-culturels, vous aurez à :
- Travailler en équipe et en réseau,
- Communiquer sur vos résultats vers les acteurs agricoles (agriculteurs, conseillers agricoles, formateurs, institutionnels, ...) avec des productions adaptées.

Aptitudes requises :
- Aptitude à l'animation
- Bonnes capacités relationnelles
- Aptitude à la rédaction
- Être titulaire du Permis B
- Autonomie et rigueur, sens de l'organisation
- Une bonne connaissance de l'agriculture martiniquaise sera un plus